Thursday, December 1, 2011

Ils m'ont pris mes enfants...

Vie antérieure ou pas, je raconte simplement ce que j'ai vécu en tant qu'expérience

J'étais enchaîné...Je suis enchaîné à un bloc de pierre, style menhir, dressé debout, Je suis attaché par les pieds, les mains, et la taille, et aussi le cou Je pense, des colliers et des ceintures métalliques qui entourent mes membres, mon corps. Je suis enchaîné là, à l'entrée du village, soumis à la vindicte populaire, nu ou presque. Ils m'ont enchaîné là pour faire un exemple, pour que je serve d'exemple. Les villageois ont peur à moitié et sont à moitié complices. Personne n'ose venir m'aider, me détacher. Je paye alors que nous n'avons rien fait, J'avais une famille, une femme, deux enfants, mes petits enfants, ils m'ont pris mes enfants, mes petits enfants, innocents, ils me les ont pris, mes chers petits enfants, Je ne sais même pas ce qu'ils ont fait à mes enfants, à ma femme, ils me les ont pris alors que nous étions heureux tous les quatre et que nous rendions service à tous ceux du village. Mais ils n'aiment pas les rebouteux, et ma femme était rousse. Alors ils sont venus, "il" est venu, lui avec son tricorne, sa cape, noire et rouge sur son cheval, semant le feu et le sang dans les campagnes, jusqu'alors paisibles, semant la folie et le désepoir, la douleur, le sang, la souffrance, tout ça au nom d'un dieu dont "il" n'a jamais fait l'expérience. Ils m'on laissé là, nu, sans eau, sans pain, jusqu'à ce que je sois mort, ou que j'ai l'air mord...Alors les villageois sont venus, et ont osé me détacher, seulement alors ils ont osé me détacher, pour me porter dans la forêt, me laissant là, sans m'enterrer, certains complices à moitié, sachant très bien que je n'étais pas mort. Et j'ai pu m'enfuir...Je ne sais toujours pas ce que sont devenus ma femme et mes enfants, mes petits enfants. Ils ont agi au nom de la peur...Je ne sais toujours pas ce que sont devenus mes enfants, ce qu'est devenu ma famille, peut-être m'attendent-ils dans l'autre monde...je veux retrouver mes enfants...

Torquemada, tu n'as sans doute aucune idée du mal, de la souffrance, et de la douleur que tu as semé, du nombre de familles bienveillantes que tu as détruites, tu n'as sans doute aucune idée de qui tu es vraiment, tes nuits doivent être hantées de tous ces morts et remorts


Maïus